Titre : Elantris

Auteur : Brandon Sanderson

Edition : Le Livre de Poche

Genre : Fantasy

Pages : 986

Ma note : 

Résumé :

Il y a dix ans, la sublime cité d’Elantris, capitale de l’Arélon, a été frappée de malédiction. Ses portes sont désormais closes et nul ne sait ce qui se passe derrière ses murailles. Kaë est devenue la première ville de l’Arélon. Quand la princesse Sarène y arrive pour épouser Raoden, l’héritier de la couronne, on lui apprend qu’il vient de mourir. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vu, Sarène choisit pourtant de rester à la cour, et tente de percer le mystère d’Elantris…

Mon avis :

Dans le cadre du Brandersathon, organisé en mars par Camelote Magicadou, j'ai décidé de continuer ma découverte de l'univers de Brandon Sanderson avec Elantris, après la mise en bouche qu'était ma première lecture de l'auteur, L'âme de l'empereur. Surtout que, d'après les connaisseurs de Sanderson, il semblerait qu'Elantris soit son ouvrage le moins bon...

Mes aïeux ! Si celui-là est le moins bon, je me prépare une sacrée aventure parce que j'ai adoré Elantris, c'est un énorme coup de cœur !

Dans ce roman, un one-shot qui devrait à terme avoir une suite comme annoncé par l'auteur sur son site dans son bilan annuel, nous découvrons un univers de fantasy riche, dense, fouillé, avec une culture, une mythologie, des religions, des peuples extrêmement bien détaillés. Elantris est une cité prodigieuse, qui est tombée voilà dix ans, mais tout le monde ignore pourquoi et comment... Désormais, dans l'Arélon, Elantris est une ville maudite, dans laquelle se retrouvent tous les parias de la société victimes du Shaod. C'est là-bas qu'est envoyé le prince Raoden, victime lui aussi de la malédiction, à la veille de son mariage avec Sarène, qui aurait représenté une sérieuse alliance politique. Sarène, elle, arrive en ignorant le sort réservé à son époux : elle le croit mort, comme tout le monde, car la malédiction a été tenue secrète. Elle va devoir s'intégrer dans une cour qui n'est que complots et machinations. Enfin, Hrathen est un prêtre déréthi, religion différente de celle de l'Arélon, dont le but est de convertir toute la population.

Nous avons donc une narration à trois points de vue, dont on se doute bien qu'ils vont se rejoindre à un moment donné. J'ai adoré tous les tenants et les aboutissants de ce roman. C'est hyper rythmé, il n'y a aucun temps mort, tout s'enchaîne avec rapidité et fluidité. J'ai beaucoup aimé le rythme de ce récit, je ne me suis pas ennuyée une minute.

Outre l'intrigue, une autre des grandes forces de ce roman réside dans ses personnages. Ils sont tous crédibles et ont tous une épaisseur qui leur donne une belle réalité. Pas (trop) de manichéisme ici, les gentils ne sont pas tout blanc ni les méchants tout noir. Malgré tout, j'ai pris plaisir à détester certains personnages, d'autres se sont rachetés à mes yeux au cours du récit, et d'autres m'ont été sympathiques dès le début. Raoden est le parfait héros, parfois un peu cliché, mais diablement attachant. Sarène est un personnage féminin d'une importance capitale et d'une grande force physique et morale. Hrathen est un personnage complexe mais intrigant. Tous sont intéressants à leur façon, comme Galladon, Karata, Roial, Kiin, Luken, Shuden, Iadon et j'en passe.

Le système de magie, quant à lui, s'ancre très bien dans l'intrigue, toutes les pièces du puzzle s'imbriquent parfaitement. J'ai également aimé avoir le glossaire des aons à la fin, qui permet de se rendre compte que tout a été pensé dans les moindres détails, jusqu'aux noms des personnages et des lieux.

En bref, une excellentissime lecture, qui confirme ma passion naissante pour le travail de Brandon Sanderson. Je suis ravie d'avoir encore beaucoup d'univers à découvrir !