Titre : L'Homme-Feu

Auteur : Joe Hill

Edition : Le Livre de Poche

Genre : Fantastique

Pages : 982

Ma note : 

Résumé :

Personne ne sait exactement quand et où cela a commencé.

Sur le corps des hommes et des femmes de magnifiques tatouages apparaissent et brûlent plus ou moins violemment les individus qui les portent... Boston, Détroit, Seattle... sont frappés. Il n'existe pas d'antidote.
Harper est une infirmière merveilleusement bienveillante. Le même jour, elle découvre qu'elle est enceinte et qu'elle est touchée par le virus. Paniqué son mari fuit.
Et dans ce monde en ruines où des micros sociétés se créent et des milices d'exterminations traquent les malades, Harper va rencontrer l'Homme-feu capable de contrôler le feu intérieur qui consume les humains. Ensemble, ils vont tenter de sauver une société terrorisée où chacun est prêt au pire pour tenter de survivre.
Une fresque aussi profonde que fascinante sur l'homme face à ses peurs vertigineuses et à sa puissance de vie.

Mon avis :

J'avais énormément d'attentes par rapport à ce roman, mon premier de l'auteur. Tout d'abord, en raison du sujet : je me demandais comment l'auteur allait réussir à traiter ce "virus" de façon originale. Ensuite, parce que quoi de mieux qu'un récit apocalyptique avec un virus en pleine pandémie ?? C'est vrai que nous n'en avons pas assez avec l'actualité en ce moment !! Enfin, parce que le père de l'auteur s'est déjà aventuré sur ce terrain avec brio et que j'attendais de voir comment le fils allait s'en sortir... Si je vous dis Le Fléau de Stephen King, ça vous rappelle quelque chose ? Et bien, pour celles et ceux qui ne le savaient pas, figurez-vous que Joe Hill est le fils de Stephen King. Et je peux vous dire que le talent est héréditaire : il suit dignement les traces de son père !

Au cas où vous ne l'auriez pas encore deviné, j'ai adoré ce roman ! Le sujet du "virus qui contamine toute la planète" a été traité ici de façon très originale, avec cette spore appelée Ecaille de Dragon qui fait apparaître des tatouages sur la peau des victimes, qui finissent par mourir par auto-combustion. Bien évidemment, il n'y a pas de remède... C'est de plus en plus apocalyptique jusqu'au jour où notre héroïne, Harper, découvre à la fois qu'elle est enceinte et qu'il existe un moyen de contrôler la combustion. S'engage alors une course contre la montre, ou plutôt contre la mort...

Pour moi, le récit n'a souffert d'aucune longueur. L'auteur prend le temps de poser ses personnages, de planter un décor, un mode de vie, une philosophie. On peut même ici parler de religion. C'est d'ailleurs un des aspects qui m'a beaucoup intéressée : par métaphores et grâce à la Clarté (cet état de transe hypnotique qui atteint les personnes sachant maîtriser l'Ecaille), l'auteur dénonce le fanatisme religieux, ces "gourous" qui endoctrinent les foules jusqu'au mode de pensée unique, chaque individu devenant incapable de penser par lui-même. C'est hyper réaliste et très effrayant...

Du côté des personnages, l'auteur nous sert toute une galerie de caractères bien différents, chacun ayant leurs qualités, leurs défauts, leur part de bien et de mal. Harper est une héroïne convaincante, elle galère, tout ne lui tombe pas tout cuit dans le bec et elle fait preuve d'une belle résilience. Le pompier, John, est celui qui donne son titre au roman même si on ne le voit pas tant que ça tout au long du récit. D'autres personnages m'ont beaucoup plu, comme Nick ou Allie. Certains m'ont a contrario donné des envies de meurtres... Tel père, tel fils : Joe Hill n'est pas tendre avec ses personnages et leur en fait voir de toutes les couleurs !

Tout au long de l'histoire, l'auteur dissémine de nombreux clins d'œil, que ce soit à l'œuvre de son père qu'à Harry Potter ou surtout à Mary Poppins. J'ai adoré ces références, même si elles m'ont collé les chansons Chim chim cheree et A spoonful of sugar dans la tête pendant des jours !!

En bref, une histoire passionnante, les pages défilent à toute vitesse tant on s'attache aux personnages et à leur vie quotidienne. Essai transformé avec brio pour ma première - et certainement pas dernière ! - lecture de Joe Hill !