Titre : Journal d'Hirondelle

Autrice : Amélie Nothomb

Edition : Albin Michel

Genre : Contemporain

Pages : 137

Ma note : 

Résumé :

C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou.

Mon avis :

Nouvelle incursion dans l'univers d'Amélie Nothomb et nouvelle réussite ! Mais où trouve-t-elle toutes ses idées plus étranges les unes que les autres ?

Ici, nous suivons un tueur à gages dont nous ne savons rien, pas même son véritable nom. Il a décidé, après un chagrin d'amour, de se débarrasser de toutes ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Ce qui fait de lui le parfait tueur à gages. En plus, il aime tuer, ce qui arrange ses patrons (et les fait un peu flipper aussi, il faut l'avouer...) Jusqu'au jour où il croise la route de quelqu'un dans des circonstances pour le moins originales. Et tout bascule.

Il y a très peu de personnages, trois principaux je dirais : le narrateur et son patron, et une fameuse hirondelle (préservons la surprise !). Mais comme on ne sait rien d'eux, pas même leur nom, ils restent à bonne distance du lecteur. On ne s'attache pas à eux et je me demande si ce n'est pas exactement ce que l'autrice a voulu faire. Au final, le récit nous amène à une réflexion sur la pertinence des émotions : tout ressentir et être blessé ou ne plus rien ressentir ?

Ce roman est un modèle dans le genre épuré : rien de superflu, l'autrice et le narrateur vont directement à l'essentiel. C'est efficace, percutant et parfois malaisant. Pour accentuer cet effet d'essentiel, les phrases sont courtes, dénuées de fioritures. Le roman fait à peine 130 pages et c'est pourtant suffisant pour que l'autrice raconte son histoire. Ça ajoute au côté minimaliste du récit. La fin est parfaite à mon goût : le pourquoi du comment n'est pas expliqué, l'autrice laisse le soin au lecteur de se créer son épilogue.

En bref, une excellente découverte pour ce roman, qui passe en 2e position dans mon classement des œuvres d'Amélie Nothomb, derrière Acide Sulfurique qui conserve la tête. Un autre roman viendra-t-il bousculer le classement ?

Titre : Atom[Ka]

Auteur : Franck Thilliez

Edition : Pocket

Genre : Policier Thriller

Pages : 530

Ma note : 

Résumé :

Lucie Henebelle et Franck Sharko, policiers dans la fameuse section criminelle du 36, Quai des Orfèvres, tentent de se remettre d'un drame qui a failli les séparer. Une affaire d'envergure démarre alors. Christophe Gamblin, journaliste de faits divers, est retrouvé mort de froid, enfermé dans son congélateur. Sa collègue et amie a disparu, alors qu'elle enquêtait sur un gros dossier dont personne ne connaît le contenu. Sa seule trace est son identité griffonnée sur un papier, détenue par un enfant errant. En parallèle, une ancienne affaire de femmes enlevées refait surface.

Tandis que l'enquête s'accélère, Sharko est confronté à de vieux démons. Une ombre évolue dans son sillage, jouant avec lui de manière dangereuse, et semblant particulièrement lui en vouloir. Un duel secret et cruel s'engage alors, détruisant le flic à petit feu.

Mon avis :

Nouvelle aventure de Sharko et Hennebelle et, encore une fois, ça fonctionne parfaitement !

Les personnage sont toujours aussi bien construits. Thilliez n'est pas tendre avec eux, il leur arrive encore toutes sortes de coups durs et de mésaventures, mais ce sont ces failles qui nous font apprécier ces personnages, qui leur donnent de l'épaisseur et qui nous les rendent humains, tout simplement. Mais pourquoi diable s'embarquent-ils toujours dans des chemins de traverse sans prévenir les renforts ??

L'intrigue est encore terriblement efficace, avec toujours un aspect scientifique que j'ai trouvé tout à fait intéressant, mais qui fait froid dans le dos... (pun intended...). Comme d'habitude, Thilliez ne nous perd pas dans les méandres des explications scientifiques mais nous accompagne en mettant les connaissances à la portée de tous. C'est tellement plausible et réaliste que ça en devient glaçant par moments (nouveau pun intended...). J'ai encore une fois appris énormément de choses.

Et je n'ai toujours pas réussi à découvrir le coupable avant la fin, l'auteur réussit à m'avoir à chaque fois ! On sait que les deux enquêtes parallèles finiront par se rejoindre pour n'en former qu'une, mais je suis toujours épatée par les moyens utilisés pour y parvenir : tout est cohérent !

Faut-il encore vanter la plume de l'auteur ? Ce roman est un véritable page-turner tant on a envie de connaître la suite des évènements et toutes les péripéties qui attendent encore Sharko et Hennebelle.

En bref, une nouvelle réussite pour Franck Thilliez qui me donne envie de poursuivre les aventures de son duo de choc. 

Titre : Wicca, tome 1 : Le manoir des Sorcelage

Autrice : Marie Alhinho

Edition : Poulpe Fictions

Genre : Fantastique Jeunesse

Pages : 215

Ma note : 

Résumé :

Dans la campagne perdue du Berry, où vivent encore les créatures d'antan, les Sorcelage sont loin d'être une famille ordinaire ! Avril et Octobre, comme leurs ancêtres avant eux, pratiquent en secret la Wicca, une forme de sorcellerie naturelle et bienveillante. Lorsque le cercle de pierres magiques qui protège la région est brisé, ils doivent compter sur leur meilleure amie Nour et le feu follet H pour empêcher d'anciens démons de resurgir.

Mon avis :

Ce petit roman jeunesse me tentait depuis la dernière édition du Pumpkin Autumn Challenge : je l'avais mis dans ma PAL mais je n'avais pas eu l'occasion de le lire. C'est désormais chose faite : ce fut une petite lecture sympathique mais pas transcendante.

Au-delà de l'histoire tout à fait classique, ce sont surtout les messages véhiculés par ce roman qui m'ont bien plus. On y parle en effet d'amitié, d'acceptation de soi, de famille, de confiance en soi et en les autres.

J'ai aimé les éléments magiques, tant bienfaisants que malfaisants, et surtout le manoir qui est doté d'une personnalité bien à lui !

L'intrigue est simple et efficace. Les personnages sont attachants bien que très peu approfondis, défaut inhérent aux romans jeunesse, à mon humble avis.

En bref, une lecture sympathique pour la période d'Halloween ou en automne.

Titre : The invisible life of Addie LaRue (VF : La vie invisible d'Addie LaRue)

Autrice : V.E. Schwab

Edition : Titan Books

Genre : Fantastique

Pages : 541

Ma note : 

Résumé :

Une vie dont personne ne se souviendra... Une histoire que vous ne pourrez plus jamais oublier... Une nuit de 1714, dans un moment de désespoir, une jeune femme avide de liberté scelle un pacte avec le diable. Mais si elle obtient le droit de vivre éternellement, en échange, personne ne pourra jamais plus se rappeler ni son nom ni son visage. La voilà condamnée à traverser les âges comme un fantôme, incapable de raconter son histoire, aussitôt effacée de la mémoire de tous ceux qui croisent sa route.

Ainsi commence une vie extraordinaire, faite de découvertes et d'aventures stupéfiantes, qui la mènent pendant plusieurs siècles de rencontres en rencontres, toujours éphémères, dans plusieurs pays d'Europe d'abord, puis dans le monde entier. Jusqu'au jour où elle pénètre dans une petite librairie à New York : et là, pour la première fois en trois cents ans, l'homme derrière le comptoir la reconnaît. Quelle peut donc bien être la raison de ce miracle ? Est-ce un piège ou un incroyable coup de chance ?

Mon avis :

Comment diable vais-je pouvoir réussir à mettre des mots pour expliquer le coup de foudre monumental que j'ai eu pour ce livre ? C'est, à ce jour, la meilleure lecture que j'ai faite en 2021, et je ne sais pas si un autre roman parviendra à détrôner cette merveille.

Je suis une grande fan du travail de V.E. Schwab, aussi je m'embarquais pour cette lecture avec un a priori tout à fait positif. J'adore sa plume et l'atmosphère qu'elle parvient à créer dans chacun de ses univers. Le postulat de départ est simple : une jeune fille éprise de liberté, un pacte avec le diable et 300 ans d'histoire(s). C'est dans ses personnages que se trouve, à mon sens, toute la richesse de l'œuvre de V.E. Schwab, et dans sa plume magnifique. 

Côté personnages, toute l'intrigue tourne autour de 3 personnes : Addie, Henry et Luc. Addie est un personnage extraordinaire : éprise de liberté, elle refuse de se plier aux conventions de son temps (nous commençons l'histoire en 1714), ce qui la pousse à pactiser avec un des anciens dieux. Henry est un jeune homme tout à fait normal de 2014, qui travaille dans une librairie. Mais est-il aussi lisse qu'il prétend l'être ? Enfin, nous avons Luc, c'est ainsi qu'Addie décide de nommer le dieu avec lequel elle a fait un marché et qui revient régulièrement la voir. J'ai adoré ces trois personnages, ainsi que tous ceux qui gravitent autour d'eux. Addie est hyper attachante, elle nous raconte son histoire et ses histoires, tout au long de ses 300 ans de vie, sans se plaindre ni s'apitoyer sur son sort. Elle est forte mais elle n'est pas exempte de failles, ce qui nous la rend terriblement proche. Henry est tout aussi attachant et touchant, surtout quand on découvre son passé au fil du récit. Luc, quant à lui, éveille des sentiments ambivalents, tant chez Addie que chez le lecteur : il est cruel, sans pitié, violent, il n'y a aucun équilibre dans sa relation avec Addie. Mais, par d'autres côtés, il est vulnérable et nous montre parfois des aspects plus humains de sa personnalité. La romance (les ?) m'a complètement séduite, moi qui suis hyper difficile en la matière.

Au fond, c'est la grande force de cette histoire : l'immense humanité de ses personnages. Le lecteur est tout à tour en colère, agacé, touché, ému par tout ce que ces personnages ont traversé. La fin vous brisera le cœur comme elle a brisé le mien. C'est doux-amer et parfaitement cohérent.

L'intrigue est somme toute assez simple mais elle est maîtrisée de main de maître par l'autrice, qui nous embarque dans un voyage à travers les siècles. Le fait que l'action se situe en partie en France apporte de la dimension au récit. Et Schwab étant francophile, on sent à travers ses mots qu'elle aime notre pays, qui est représenté à sa juste valeur ! Les descriptions de la vie quotidienne d'Addie selon les époques pourraient en ennuyer certains mais j'ai adoré la voir s'adapter à chaque environnement et à chaque époque, car elle nous enseigne que le plus important n'est pas les biens matériels que l'on possède. Une belle réflexion sur le temps qui passe nous est proposée et nous incite à profiter de chaque instant.

Pour finir, que dire de la plume de V.E. Schwab ? Elle a le pouvoir de tisser une histoire qui nous embarque sans problème et qui nous fait vibrer pour le sort des personnages. Son écriture est hyper poétique, très belle et je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman en VO.

En bref, un immense coup de foudre pour ce roman, je peux vous dire qu'Addie, Henry et Luc resteront longtemps dans ma mémoire !

Titre : Heartwook Hotel, book 4 : Homa again (VF : Hôtel Heartwood, tome 4 : Enfin l'été !)

Autrice : Kallie George (Illustrations par Stephanie Graegin)

Edition : Disney Hyperion

Genre : Jeunesse

Pages : 172

Ma note : 

Résumé :

Mlle Prickles et M. Piquantin s'apprêtent à se marier. De son côté, Mona espère trouver des informations sur ses parents en interrogeant Framboise, une souris qui séjourne à l'hôtel Heartwood durant l'été. Elle doit également sauver son établissement lorsque la foudre embrase la forêt des Fougères.

Mon avis :

Quatrième et dernier tome de cette saga jeunesse toute mignonne et pleine de beaux messages et de belles valeurs, ce tome sera resté fidèle à la lignée des précédents.

Nous retrouvons Mona qui aura fort à faire entre une nouvelle familiale qui va la bouleverser et un péril bien plus grave que tous ceux qu'elle a affrontés jusqu'à présent. Ce danger va menacer non seulement l'Hôtel Heartwood mais aussi toute la forêt et tous ses habitants. Il y a davantage de suspense dans ce tome et l'autrice donne à réfléchir sur la notion de famille et de foyer. Le foyer est-il juste un lieu ? La famille est-elle uniquement de sang ?

Les personnages sont toujours aussi attachants et les illustrations qui parsèment le livre sont pleines de douceur.

En bref, un tome cohérent, qui conclut cette saga jeunesse comme elle a commencé : en prônant de belles valeurs comme le travail, l'amitié, la famille. Idéal pour les jeunes et les moins jeunes !