Titre : Une rose seule

Autrice : Muriel Barbery

Edition : Actes Sud

Genre : Contemporain

Pages : 158

Ma note : 

Résumé :

Rose arrive au Japon pour la première fois. Son père, qu’elle n’a jamais connu, est mort en laissant une lettre à son intention, et l’idée lui semble assez improbable pour qu’elle entreprenne, à l’appel d’un notaire, un si lointain voyage.

Accueillie à Kyoto, elle est conduite dans la demeure de celui qui fut, lui dit-on, un marchand d’art contemporain. Et dans cette proximité soudaine avec un passé confisqué, la jeune femme ressent tout d’abord amertume et colère. Mais Kyoto l’apprivoise et, chaque jour, guidée par Paul, l’assistant de son père, elle est invitée à découvrir une étrange cartographie, un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d’émotions et de rencontres qui vont l’amener aux confi ns d’elle-même.

Ce livre est celui de la métamorphose d’une femme placée au cœur du paysage des origines, dans un voyage qui l’emporte jusqu’à cet endroit unique où se produisent parfois les véritables histoires d’amour.

Mon avis :

Je crois que je suis passée un peu à côté de ce roman... Il présente pourtant des qualités indiscutables.

L'autrice connaît le Japon, c'est évident. Elle réussit à nous décrire parfaitement tous les endroits qu'elle nous fait visiter. J'ai beaucoup aimé la poésie qui se dégage de chaque visite, que ce soit un temple ou un restaurant. L'habitat japonais est également très bien reconstitué, on s'y croirait !

Mais quelle idée de faire de son personnage principal quelqu'un d'aussi détestable ! Rose est morose (oh la belle rime !!), ne parle pas beaucoup, est irrespectueuse parfois à la limite de la vulgarité, a la capacité émotionnelle d'un beignet et j'en passe ! Il va sans dire que je ne me suis pas du tout attachée à elle. Les autres personnages, comme Paul ou Sayoko, auraient pu prendre plus de dimension si le roman avait été plus long. On ne peut pas trop attendre d'un roman de moins de 160 pages... J'ai l'impression que l'autrice a voulu laisser la part belle aux lieux plutôt qu'aux personnages. 

L'intrigue n'est pas crédible et m'a laissée complètement de marbre. De plus, elle est loin d'être passionnante puisque Rose ne fait qu'alterner entre visiter un temps, manger au restaurant et dormir... On a connu des intrigues plus palpitantes...

Autre point qui ne l'a pas fait avec moi : le style de l'autrice. On sent qu'elle a voulu se rapprocher du style nippon, avec beaucoup de poésie. De la poésie, il y en a. Trop. Beaucoup trop. A tel point que je suis sûre d'être passée à côté des messages qu'elle voulait faire passer, tant ils sont dissimulés par des envolées lyriques incompréhensibles... Il y a cependant quelques belles phrases et citations qui parsèment le roman.

En bref, une lecture qui ne m'a pas convaincue. J'en ressors avec une impression de "tout ça pour ça ?".