Titre : A la vie !

Auteur : L'Homme Etoilé

Edition : Calmann Levy

Genre : BD - Autobiographie

Pages : 192

Ma note : 

Résumé :

Un roman graphique relatant le quotidien d'un infirmier dans un service de soins palliatifs avec pudeur et humour.

Mon avis :

Cela faisait un moment maintenant - depuis sa sortie en fait - que j'avais envie de découvrir ce roman graphique qui tant tant ému et bouleversé ses lecteurs. Je partais avec un certain a priori car je ne suis pas quelqu'un qui est touché par ses lectures. Les films ou la musique parviennent à m'émouvoir sans grande difficulté mais les livres jamais...

Encore une fois, je confirme mon statut de "cœur de pierre" : je n'ai pas été bouleversée par cette BD. Alors oui, j'admets que c'est touchant, c'est beau, c'est émouvant, c'est plein d'espoir malgré le sujet difficile qui est abordé ici. Ce n'est pas parce que je n'ai pas été touchée que je vais descendre l'ouvrage, la preuve en est : je lui ai attribué la note de 4/5 parce que je reconnais le potentiel et les émotions transmis par le récit. C'est tout à l'honneur de l'auteur d'avoir osé s'emparer d'un sujet aussi délicat sans tomber dans le pathétique ou la caricature.

C'était également trop court à mon goût et je trouve que l'auteur reste trop en surface et ne creuse pas assez ses personnages. C'est peut-être le mode initial de publication qui a nécessité ce format.

En bref, c'est très beau mais je suis passée complètement à côté... 

Titre : Je Jardin, Paris

Autrice : Gaëlle Geniller

Edition : Delcourt

Genre : BD Historique - Contemporain

Pages : 224

Ma note : 

Résumé :

Années 1920. Rose est un garçon, et comme toutes les filles qu'il fréquente depuis sa naissance au cabaret dirigé par sa maman, il veut danser. Avec ce second livre, l'autrice de 24 ans, Gaëlle Geniller, frappe fort.
"Le Jardin" est un cabaret parisien au succès grandissant dirigé par une femme. Toutes celles qui y travaillent ont un nom de fleur et l'ambiance y est familiale. Rose, un garçon de 19 ans, est né et a grandi dans cet établissement. Il souhaite à son tour être danseur et se produire sur la scène, devant un public, comme ses amies. Il va rapidement en devenir l'attraction principale.

Mon avis :

 Attention pépite !! J'ai eu un énoooorme coup de cœur pour cette bande dessinée ! J'avais repéré sa sortie sur Instagram et, quand je suis tombée dessus en librairie et après l'avoir feuilletée, je n'ai pas hésité une seule seconde à l'acheter. Et quelle bonne idée j'ai eue !!

Les graphismes sont magnifiques, les couleurs sont parfaitement choisies et le contexte des années folles donne une petite touche de pep's. Quel talent dans les dessins ! Tout est magnifique : les personnages, les vêtements, les décors, les objets (voyez cette somptueuse lampe Tiffany sur la couverture !), les bâtiments... On est vraiment transporté à Paris dans les années 20 grâce à l'art nouveau !

L'histoire est tout aussi belle que les dessins. Nous faisons la connaissance de Rose, un garçon de 19 ans qui rêve de monter sur scène dans le cabaret dans lequel il a grandi et dans lequel il vit. Toutes les femmes qui gravitent autour de lui sont d'une grande gentillesse et d'un immense soutien. Après sa première prestation sur scène, Rose devient l'attraction principale du cabaret...

J'ai trouvé l'histoire tranche de vie très touchante, toute en douceur et en bienveillance. Pas de méchanceté ni de malice dans ce roman graphique ! L'acceptation de soi et de la différence sont les messages au centre du récit. La solidarité entre tous les personnages est très belle à voir.

C'est donc un récit plein de douceur, de poésie, servi par des dessins magnifiques que j'ai eu la chance de découvrir. A la fin de ma lecture, je n'avais qu'une envie : recommencer !! J'ai d'ailleurs commandé le premier titre de l'autrice, pour parachever ma découverte. Je ne peux que vous recommander ce roman graphique à 1 000 % !!

Titre : Blanc autour

Auteurs : Wilfrid Lupano & Stéphane Fert

Edition : Dargaud

Genre : Historique

Pages : 144

Ma note : 

Résumé :

1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l'institutrice Prudence Crandall s'occupe d'une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l'Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d'une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l'école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l'école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l'abolition de l'esclavage.

Mon avis :

De manière générale, j'aime beaucoup ce que fait Wilfrid Lupano. Je me souviens tout particulièrement de Un océan d'amour et Le Singe de Hartlepool. J'étais donc très intriguée de le découvrir dans une histoire qui traite de l'esclavage aux Etats-Unis en 1832.

Malheureusement, l'histoire ne m'a pas emballée plus que ça. J'ai trouvé que les auteurs restaient très en surface, sans aborder vraiment les questions de fond. Pourtant, le fait que l'histoire soit inspirée de faits réels la rend d'autant plus révoltante et aurait pu permettre de donner plus de consistance aux personnages et plus de relief à l'intrigue.

Au-delà de l'intrigue assez faible, j'ai trouvé les graphismes très plaisants quoiqu'un peu brouillons par moments. J'avoue avoir eu du mal à distinguer les différents personnages... 

Je ne me suis pas particulièrement attachée aux différents protagonistes, si ce n'est celui de l'institutrice, dont la tentative courageuse pour s'opposer au racisme rencontre la haine farouche des autres habitants du village. Cela démontre les combats quotidiens, jusque dans les moindres actions banales, qui ont dû être menés pour parvenir enfin à l'abolition de l'esclavage.

En bref, une BD qui dénonce des comportements révoltants mais qui n'a pas su me transporter, la faute à une intrigue trop faible.

Titre : Etoile de mer

Auteur : Giulio Macaione

Edition : Editions du Long Bec

Genre : BD

Pages : 176

Ma note : 

Résumé :

En Sicile, Stefano attend chaque été, le retour de celle qu'il aime. Envoûté par une sirène, il éprouve pour son amie un amour à sens unique qui le prive de toute volonté. La sirène est un sujet tabou au village et pourtant ils sont nombreux à avoir été pris au piège : un vieux pêcheur, une femme qui passe ses journées à la fenêtre à attendre son mari disparu en mer, un chat sans maître . Tous ont perdu quelque chose ou quelqu'un, les laissant avec un vide immense dans le cœur...

Mon avis :

J'ai beaucoup aimé cette BD, qui est un one-shot. L'histoire a priori classique d'une sirène, mais qui cache des réflexions et un message beaucoup plus profonds. Chacune des histoires m'a interpellée d'une façon ou d'une autre, mais j'ai particulièrement aimé cette femme qui a perdu son mari en mer voilà quarante ans et qui continue à l'attendre à la fenêtre, jour après jour, tous les jours. Tous les personnages ont perdu quelque chose, c'est ce qui les lie dans ce récit. Les paysages siciliens ajoutent de la vie à l'histoire.

Au niveau des graphismes, je les ai beaucoup aimés. Je salue le parti pris de l'auteur d'avoir réalisé l'intégralité du récit dans des tons de bleu et de jaune. Ça donne une certaine originalité et cohérence à l'histoire.

En bref, encore un one-shot très sympathique qui va rejoindre ma bibliothèque graphique, dans laquelle se trouve un autre titre de l'auteur à découvrir.

Titre : Harlem sur la route du diable

Auteurs : Goum & David Boriau

Edition : Physalis

Genre : BD

Pages : 64

Ma note : 

Résumé :

Harlem est un jeune Afro-Américain issu d'une famille modeste et possède un don pour la musique. Lorsqu'il joue de la guitare pour la première fois, il libère l'âme de Robert Johnson (bluesman célèbre) emprisonnée dans l'instrument par le diable. Ce dernier ne manquera pas de s'intéresser à celle du petit Harlem...

Mon avis :

Cette BD one-shot m'a totalement convaincue ! On y retrouve plusieurs éléments de culture mélangés : le blues, la culture Afro-Américaine, la vie aux Etats-Unis dans les années 1970, la légende du Baron Samedi... 

Le fait que ce soit un one-shot de 64 pages fait que l'intrigue se résout très vite. C'est le seul reproche que je pourrais faire à cette BD : j'aurais aimé qu'elle dure plus longtemps !

L'histoire est intéressante, les personnages également. Qu'ils soient principaux ou secondaires, ils ont tous leur importance. 

Le gros point fort de cet album reste les graphismes. J'ai adoré le style de dessins et la mise en couleurs est parfaite !

En bref, une très belle découverte encore une fois que ce petit one-shot !