Titre : Okuribi - Renvoyer les morts

Auteur : Hiroki Takahashi

Edition : Belfond

Genre : Contemporain

Pages : 223

Ma note : 

Résumé :

Au début, Ayumu a cru à des jeux innocents. Des moqueries, des mises au défi, des vols de babioles dans les magasins. D’autant que, pour lui, l’étranger venu de la grande ville, c’était un bon moyen de s’intégrer parmi ses nouveaux camarades dans ce petit lycée de province.
Et puis Ayumu a commencé à remarquer. Les humiliations, les punitions, les coups, tous dirigés vers le doux Minoru.
Alors Ayumu s’est interrogé : que faire ? Intervenir ? Fermer les yeux ? Risquer de se mettre les autres à dos ? Ne rien faire ?
Et l’Okuribi est arrivé, la fête des Morts. Et tout bascula.

Mon avis : 

J'ai été tellement déçue par ce roman ! Je l'avais repéré dès sa sortie et je crois que j'en attendais beaucoup trop...

Nous découvrons ici le personnage d'Ayumu, qui déménage beaucoup et change souvent d'école à cause du travail de son père Depuis Tokyo, le voici qui débarque dans un coin complètement paumé du Japon, entre rizières et montagnes. Il va devoir d'intégrer dans sa nouvelle école et fait bientôt partie du clan d'Akira. Celui-ci est l'archétype même du harceleur, car c'est bien de harcèlement scolaire que l'on parle ici. La victime, Minoru, fait office de cible idéale : timide et en surpoids, il est le souffre-douleur parfait pour Akira, qui lui fait subir constamment des moqueries et des brimades.

Je n'ai pas compris le personnage d'Ayumu : il sait que ce que fait Akira est mal mais il reste spectateur, sans jamais intervenir pour défendre Minoru. De manière générale, j'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur et n'étaient pas assez exploités.

L'auteur a une plume typique des auteurs japonais, toute en poésie pour décrire le paysage ou les traditions ancestrales, mais qui va droit au but pour décrire l'accélération des actes malveillants d'Akira.

La fin est ce qui m'a le plus déçue : je ne l'ai pas comprise du tout ! Je n'ai rien contre les fins ouvertes mais celle-ci l'est tellement que je n'ai même pas réussi à l'interpréter que quelque façon que ce soit. C'est dommage car l'ambiance oppressante monte crescendo et aurait mérité un final en apothéose.

En bref, même si ce titre ne m'a pas convaincue, je continuerai avec plaisir ma découverte de la littérature japonaise.

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Titre : Le miracle de Corbin Wale

Autrice : Roan Parrish

Edition : MxM Bookmark

Genre : Romance

Pages : 220

Ma note : 

Résumé :

Il y a un mois, la vie d'Alex Barrow a implosé ; partenaire, maison, boulot, tout a disparu en quarante-huit heures. Mais parfois, quand tout s'écroule, il suffit d’y croire. Aujourd'hui, Alex est de retour dans sa ville natale du Michigan, ouvrant enfin la boulangerie dont il a toujours rêvé. Corbin Wale est un mec bizarre. Du moins, c'est ce qu'il a entendu dire toute sa vie. Il sait qu'il est à part, dans son monde imaginaire, mais les choses qu'il ressent sont très réelles. Tout comme la raison pour laquelle il ne pourra jamais être avec Alex Barrow. Même si Alex est tout ce qui l'a toujours fait rêver. Même si, peut-être, Corbin est aussi ce qui fait rêver Alex. Quand Corbin commence à travailler dans la boulangerie, Alex et lui ne peuvent nier plus longtemps leur attirance. Tandis que la saison des vacances exerce sa magie, Corbin va devoir ses peurs pour qu’enfin ils puissent obtenir ce qu’ils ont toujours désiré.

Mon avis : 

J'ai beau essayer encore et encore, il semblerait que je n'aie pas encore appris la leçon !! La romance, ce n'est clairement pas fait pour moi !

Commençons par un peu de positif : j'aime beaucoup le setting ! Tout roman qui se passe dans un univers culinaire (café, boulangerie, restaurant, etc.) m'intrigue et m'intéresse dès le départ ! Ici, l'autrice a parfaitement incrusté ce paramètre dans son récit. Sa plume se prête parfaitement à la description des gâteaux, tant et si bien que j'avais l'impression de les avoir devant moi. Et, croyez-moi, ça donne terriblement faim !

Et... c'est tout pour le positif ! Oui, je sais, c'est peu... Beware, voici le négatif !

Tout d'abord, je n'a pas adhéré DU TOUT aux personnages ainsi qu'à leur relation. Alex est le stéréotype sur pattes du prince charmant : beau, gentil, accompli, talentueux, s'entend avec tout le monde... Corbin est la "princesse en détresse" : isolé, solitaire, plus petit et fragile, proche de la nature... Vous voyez déjà le tableau ? Ajoutez à cela le fameux et détestable "insta-love" et c'est gagné ! Enfin... C'est perdu pour moi. D'autant plus que la relation qui s'installe entre eux n'est pas crédible du tout et semble presque parfois contrainte. J'ai souvent été mal à l'aise pendant ma lecture. Les autres personnages font office de faire-valoir et n'apparaissent que pour mettre en avant la relation de Corbin et Alex. On ne les revoit plus après. Enfin, la psyché de Corbin m'a laissée complètement à la ramasse. Trop étrange pour moi, je n'ai pas accroché. Les scènes de sexe entre eux étaient également très... bizarres et très peu crédibles.

L'intrigue est... inexistante ou quasiment, le plot de départ ne servant qu'à provoquer la rencontre des deux personnages principaux. Il n'y a aucune profondeur, aucun rebondissement dans l'histoire, tout est cousu de fil blanc dès le départ.

En définitive, je devrais finir par comprendre que la romance n'est pas pour moi... En lirai-je encore ? Certainement ! Je suis têtue et je ne désespère pas d'en trouver plusieurs qui me satisferont.

Titre : Pax et le petit soldat

Autrice : Sara Pennypacker

Edition : Folio Junior

Genre : Jeunesse

Pages : 303

Ma note : 

Résumé : 

La guerre est imminente. Lorsque le père de Peter s'engage dans l'armée, il oblige son fils à abandonner Pax, le renard qu'il a élevé depuis le plus jeune âge et envoie le garçon vivre chez son grand-père à cinq cent kilomètres de là. Mais Peter s'enfuit à la recherche de son renard.
Pendant ce temps, Pax affronte seul les dangers d'une nature sauvage et se trouve confronté à ceux de son espèce.
Une voix d'auteur superbe à l'écriture cristalline et âpre, magnifiquement servie par les illustrations de Jon Klassen.

Mon avis :

Je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre... Je crois que je n'ai ni aimé, ni pas aimé. Je suis restée indifférente face à ce récit.

La plume est assez belle, assez relevée pour un livre jeunesse, pleine de poésie. Je ne me suis pas attachée aux personnages, que ce soit Peter le petit garçon que j'ai trouvé plat ou Pax le renard. C'est assez inhabituel pour moi de ne rien ressentir pour les personnages, surtout quand il s'agit d'animaux, mais le destin des personnages m'était complètement égal !

Concernant l'histoire, elle n'est pas du tout originale et ne casse pas trois pattes à un canard... J'ai trouvé assez agaçant la manie de l'autrice de prendre un ton perpétuellement moralisateur par rapport à la guerre. Au bout de dizaines de répétitions, on a bien compris que la guerre c'est mal, que les humains sont le pire fléau des animaux, etc.

En bref, une lecture loin d'être inoubliable. Dommage car j'adore les histoires avec des animaux, mais ça ne l'a pas fait cette fois.

Titre : Mexican Gothic

Autrice : Silvia Moreno-Garcia

Edition : Del Rey

Genre : Horreur

Pages : 352

Ma note : 

Résumé :

He is trying to poison me. You must come for me, Noemí. You have to save me.

After receiving a frantic letter from her newly-wed cousin begging for someone to save her from a mysterious doom, Noemí Taboada heads to High Place, a distant house in the Mexican countryside. She’s not sure what she will find -- her cousin’s husband, a handsome Englishman, is a stranger, and Noemí knows little about the region.

Noemí is also an unlikely rescuer: She’s a glamorous debutante, and her chic gowns and perfect red lipstick are more suited for cocktail parties than amateur sleuthing. But she’s also tough, smart, and has an indomitable will, and she is not afraid: Not of her cousin’s new husband, who is both menacing and alluring; not of his father, the ancient patriarch who seems to be fascinated by Noemí; and not even of the house itself, which begins to invade Noemi’s dreams with visions of blood and doom.

Her only ally in this inhospitable abode is the family’s youngest son. Shy and gentle, he seems to want to help Noemí, but might also be hiding dark knowledge of his family’s past. For there are many secrets behind the walls of High Place. The family’s once colossal wealth and faded mining empire kept them from prying eyes, but as Noemí digs deeper she unearths stories of violence and madness.

And Noemí, mesmerized by the terrifying yet seductive world of High Place, may soon find it impossible to ever leave this enigmatic house behind.

Mon avis :

Le synopsis de ce roman avait, sur le papier, tout pour me plaire. Un contexte différent de ceux auxquels je suis habituée, une ambiance gothique dans un vieux manoir, des personnages étranges qui cachent de lourds secrets... Au final, je suis ressortie assez mitigée de ma lecture.

J'ai beaucoup aimé le début du roman, jusqu'aux choses étranges qui arrivent à Noemi dans la maison. C'est étrange, c'est creepy à souhait et on se demande bien le pourquoi du comment. D'une manière générale, j'ai aimé l'intrigue ainsi que sa résolution finale, même si ça reste un peu trop en surface. Néanmoins, une fois que Noemi arrive dans la maison, c'est assez lent et on se demande bien pourquoi elle tergiverse autant... Les personnages auraient, selon moi, mérité d'être plus approfondis. Je n'ai pas réussi à l'attacher aux "gentils" mais l'autrice a parfaitement réussi à rendre certains personnages détestables !! Surtout Virgil, Howard et Florence ! Francis aurait pu avoir tellement plus d'épaisseur !! J'ai eu l'impression que l'autrice s'est plus concentrée sur le rendu de son ambiance plutôt que sur les personnages. Par ailleurs, la romance n'est pas nécessaire selon moi. On aurait dit une case obligatoire que l'autrice voulait absolument cocher dans sa liste de "choses qui doivent figurer dans le roman"...

Autre chose qui m'a dérangée : il y a des passages vraiment affreux ! Du genre dégoûtants et malaisants ! Alors, autant je n'ai aucun problème avec ce genre de scènes chez Stephen King, autant ici j'ai trouvé que l'autrice allait vraiment trop loin... D'ailleurs, je l'ai lu en ebook et je n'ai pas vu de Trigger Warnings au début du roman... Je pense que certaines choses auraient dû être mentionnées dès le début pour éviter de choquer certains lecteurs. Aussi je fais ma propre liste, attention spoilers !!  (cannibalisme, inceste, viol, infanticide, horreur corporelle...)

J'ai également été déçue que le contexte ne soit pas plus mis en avant. L'histoire se passe au Mexique en 1950, mais rien ne rattache le roman à la culture mexicaine ni même à l'époque à laquelle se déroule le récit. Ça aurait tout aussi bien pu se passer en d'autres temps et d'autres lieux que le lecteur ne s'en serait pas rendu compte ! J'ai trouvé ça dommage car la culture mexicaine est, je trouve, très intéressante et aurait mérité de prendre une part plus importante dans l'histoire.

Je tiens tout de même que l'autrice a une plume particulièrement efficace : elle a su parfaitement retranscrire l'horreur vécue par les personnages et l'ambiance pesante et creepy qui règne dans cette grande maison.

En conclusion, je reste mitigée sur cette lecture. Peut-être que j'en attendais trop mais j'ai plus été mal à l'aise que conquise. Dommage car l'autrice a un talent indéniable, je tenterai certainement d'autres livres d'elle.

Titre : Heartwook Hotel, book 1 : A true home (VF : Hôtel Heartwood, tome 1 : Une maison pour Mona)

Autrice : Kallie George (Illustrations par Stephanie Graegin)

Edition : Disney Hyperion

Genre : Jeunesse

Pages : 163

Ma note : 

Résumé :

Hôtel Heartwood. Prière de laisser les crocs et les griffes dehors.

Lorsqu’un très violent orage éclate dans la forêt, Mona la souris croit sa dernière heure venue. Elle trouve par hasard refuge au luxueux Hôtel Heartwood, caché au creux d’un arbre. Une foule d’animaux séjourne dans cet abri douillet pour l’automne. Pourtant, au cœur de ce tourbillon de lits moelleux, de biscuits tout justes sortis du four et de joyeux bals, une ennemie féroce attend Mona…

Mon avis : 

Après ma lecture précédente (Ça, tome 2 par Stephen King), j'ai eu envie de me tourner vers une lecture doudou et réconfortante. J'ai trouvé exactement ce qu'il me fallait avec ce premier tome !

On y suit les aventures de Mona, petite souris, qui cherche un abri pour se protéger de l'orage. Après bien des péripéties, elle se retrouve devant la porte de l'hôtel Heartwood. Elle y trouvera beaucoup plus qu'un abri...

J'ai adoré cette lecture jeunesse qui se dévore en deux heures. Elle fait la part belle aux personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Mona se retrouve dans des situations parfois périlleuses et j'ai beaucoup aimé la suivre dans son quotidien à l'hôtel Heartwood. Le style est d'une grande fluidité, adapté tant aux jeunes lecteurs qu'aux adultes. C'est souvent le problème que je rencontre avec les romans jeunesse : je ne parviens pas à me mettre au niveau du lectorat visé et je trouve souvent ces récits niais et simplistes (ce qui est bien évidemment le but pour les jeunes lecteurs). Je n'ai pas du tout eu ce sentiment ici et j'ai pris énormément de plaisir à découvrir l'hôtel ainsi que toutes les aventures de Mona. J'y aurais d'ailleurs bien séjourné, dans cet hôtel, tant les diverses descriptions qui en sont faites renvoient l'image d'un endroit cozy à souhait !

Point final, les illustrations sont magnifiques et le livre a fait l'objet d'un splendide travail éditorial. Je possède la version VO en hardback et, une fois la dust jacket ôtée, le livre révèle une couverture en imitation bois du plus bel effet.

Une lecture idéale pour l'automne, à lire confortablement installé sous un plaid avec une boisson chaude tandis que la pluie fait rage à l'extérieur. Il va de soi que je continuerai la série, terminée en quatre tomes, soit un par saison.