• Titre : [GATACA]

    Auteur : Franck Thilliez

    Edition : Pocket

    Genre : thriller

    Pages : 532

    Ma note : 

     

    Résumé :

    L'Évolution est une exception. La règle, c'est l'Extinction.
    Une jeune scientifique spécialiste de l'évolution des espèces, retrouvée morte, attaquée par un primate.
    Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont... gauchers.
    Enfin, la découverte d'une famille de Néandertaliens assassinée par un Cro-Magnon.
    Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ?
    La clé est dans ces quelques lettres : GATACA...

     

    Mon avis :

    Franck Thilliez est un de mes auteurs favoris. Je devrais maintenant avoir l'habitude de l'étendue de son talent mais il a encore une fois réussi à me scotcher. Et assez littéralement, je dois dire, puisque je suis restée figée pendant quelques minutes après un chapitre bien particulier, les yeux aussi ronds que ceux d'un hibou...

    Dois-je vraiment préciser que j'ai adoré ce roman ? Il entre d'office dans mon Top 2021.

    Nous retrouvons ici Franck Sharko et Lucie Hennebelle, pour leur deuxième aventure en commun après Le Syndrome E. Les évènements de [GATACA] se situent peu de temps après, aussi je vous conseille vivement de lire les romans dans l'ordre, sinon le plaisir sera un peu gâché. Nos personnages sont éprouvés par la vie, rien ne leur est épargné et chaque nouveau coup les fait tanguer de plus en plus près du précipice. Sharko enquête sur le meurtre d'une étudiante en biologie par un des primates qu'elle étudiait. Hennebelle tente de se reconstruire mais le passé va la rattraper. Deux pistes qui n'ont apparemment rien en commun mais qui vont finir par fusionner. Autour d'eux gravitent tout un tas de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres, dont certains que l'on adore détester.

    Comme d'habitude, Thilliez m'a complètement embarquée dans son intrigue, il a tissé sa toile à la perfection comme une araignée et moi, pauvre mouche, je me suis laissée prendre et surprendre. C'était tout simplement brillant ! Et ce chapitre 46, qui m'a laissée totalement figée de stupeur, un coup de génie ! Tous les éléments qui semblaient n'avoir aucun lien entre eux finissent par se recouper et former un ensemble cohérent. Et on se rappelle de certains détails qui auraient pu nous mettre sur la voie et on salue la performance de l'auteur.

    Par ailleurs, je suis admirative du travail colossal de recherche et de vulgarisation qui a dû être entrepris. Moi qui suis loin d'être une scientifique, j'ai été passionnée par tout ce que j'ai appris dans ce roman : la génétique, la biologie, le darwinisme, les secrets de l'ADN... Thilliez a réussi à mettre ces sujets complexes à la portée de tous. Je n'ai jamais été perdue dans les explications scientifiques.

    En bref, une enquête passionnante, des personnages riches et complexes - tant principaux que secondaires -, une intrigue pleine de finesse, que demander de plus ? Si ce n'est la suite !!


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  • Titre : The poet X (VF : Signé poète X)

    Autrice : Elizabeth Acevedo

    Edition : Harper Collins

    Genre : contemporain jeunesse

    Pages : 357

    Ma note : 

     

    Résumé :

    A Harlem, dans un monde qui ne veut pas l'entendre, Xiomara, 15 ans, refuse de rester silencieuse.
    Laisser parler ses poings ou écrire, écrire, encore écrire, slamer et enfin trouver sa voix.

    Un texte révolté et bouleversant ; un roman en vers magnifiquement traduit qui croit au pouvoir de la littérature ; un livre qui donne à lire un monde où chaque voix peut être entendue et où les mots changent la vie.

     

    Mon avis :

    Je me suis embarquée dans cette lecture avec deux a priori. Le premier, ma confiance en Elizabeth Acevedo depuis With the fire on high (Sur le vif en VF chez Nathan) que j'avais adoré. Le second concernait la forme de ce roman : un texte en vers libres, un slam, pour moi qui suis à peu près complètement hermétique à la poésie, voilà qui avait de quoi me faire douter... Au final, j'ai été complètement embarquée par cette lecture.

    Arrêtons-nous tout d'abord sur la forme, avant de passer au fond. Le format slam a complètement fonctionné avec moi. Il apporte une nouvelle dimension au récit, que je n'avais encore jamais rencontrée. Il rend la lecture dynamique, rythmée, et on ne voit pas passer les pages. Le roman se lit très rapidement. Mais ce n'est pas uniquement grâce à la forme que ce récit tire son épingle du jeu : l'histoire y est également pour beaucoup.

    Nous suivons ici Xiomara, une latino-américaine de 15 ans, qui peine à trouver sa voix/voie, entre le carcan de la société qui la voit déjà comme une prostituée et sa mère, une dévote toute acquise à la religion et qui verrait bien sa fille entrer au couvent... Les problématiques abordées par l'autrice sont bien réelles et extrêmement bien traitées. Les personnages, peu nombreux, sont attachants mais je vous préviens : vous aurez souvent envie de frapper la mère de l'adolescente à coups de pelle !

    Le seul bémol pour moi dans cette histoire, c'est la fin que j'ai trouvée rapide et peu crédible. Tout se résout un peu trop facilement à mon goût.

    L'audiobook en VO est lu par l'autrice, ce qui doit donner encore plus de relief à l'histoire, si jamais ce format vous intéresse.

    C'est une histoire sur ce que cela veut dire d'être une femme, une sœur, une fille mais plus important que tout, sur ce que cela veut dire "être sa propre personne". Je pense qu'elle peut parler à beaucoup de femmes, jeunes ou moins jeunes, pour se défaire des préjugés et trouver leur propre voix/voie.

    En bref, une excellente lecture qui confirme le talent de l'autrice et qui me donne envie de lire son autre titre en vers libres, Clap when you land.


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  • Titre : Des nœuds d'acier

    Autrice : Sandrine Collette

    Edition : Le Livre de Poche

    Genre : thriller

    Pages : 257

    Ma note : 

     

    Résumé :

    Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux vieillards qui veulent faire de lui leur esclave. Théo n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.

     

    Mon avis :

    Pour ma première incursion dans le monde de Sandrine Collette, j'ai jeté mon dévolu sur ce court roman, qui me promettait un captivity thriller de haute volée. Je n'ai pas été déçue, j'ai adoré ce roman !

    Nous faisons la connaissance de Théo, qui n'a rien d'un enfant de chœur puisqu'au début du roman, il sort de prison après un acte abominable. Après quelques péripéties, nous le retrouvons dans un coin paumé de France, au milieu des montagnes. Il passe ses journées à randonner dans les environs quand il se fait enlever par deux hommes âgés qui vont l'enfermer dans une cave pour en faire leur esclave. C'est la descente aux enfer qui commence pour Théo : privations, violence, rien ne lui est épargné.

    Et rien n'est épargné au lecteur : tout nous est décrit dans les moindres détails, la violence de ces deux hommes nous frappe de plein fouet. Le rythme est haletant, les pages se tournent à une vitesse folle tant on veut connaître la destinée finale de Théo. J'ai souffert avec lui et j'ai éprouvé de la pitié pour lui, malgré ce qu'il a fait pour en arriver là.

    La plume de l'autrice est diablement efficace, les chapitres courts ajoutent du rythme au récit qui n'en manquait déjà pas. Je n'ai qu'un seul regret : c'est trop court !! Même si l'on ressort de cette lecture complètement sonné, j'en voulais encore ! Je dois être masochiste... La fin est complètement à la hauteur du récit, elle est sans concession et brutale, je l'ai beaucoup aimée.

    En bref, je vous recommande sans hésiter ce roman court et percutant, qui n'est pas sans rappeler Misery de Stephen King et les histoires de Karine Giebel, et qui restera longtemps dans ma mémoire. Attention cependant aux âmes sensibles, il aurait peut-être fallu placer quelques trigger warnings en préface...


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  • Titre : Almond

    Autrice : Won-Pyung Sohn

    Edition : Harper Collins

    Genre : contemporain

    Pages : 251

    Ma note : 

     

    Résumé :

    This story is, in short, about a monster meeting another monster.

    One of the monsters is me.

    Yunjae was born with a brain condition called Alexithymia that makes it hard for him to feel emotions like fear or anger. He does not have friends—the two almond-shaped neurons located deep in his brain have seen to that—but his devoted mother and grandmother provide him with a safe and content life. Their little home above his mother’s used bookstore is decorated with colorful Post-it notes that remind him when to smile, when to say "thank you," and when to laugh.

    Then on Christmas Eve—Yunjae’s sixteenth birthday—everything changes. A shocking act of random violence shatters his world, leaving him alone and on his own. Struggling to cope with his loss, Yunjae retreats into silent isolation, until troubled teenager Gon arrives at his school, and they develop a surprising bond.

    As Yunjae begins to open his life to new people—including a girl at school—something slowly changes inside him. And when Gon suddenly finds his life at risk, Yunjae will have the chance to step outside of every comfort zone he has created to perhaps become the hero he never thought he would be.

     

    Mon avis :

    Je suis assez mitigée sur ce titre. Je suis partie avec un a priori positif, étant donné que ce titre était comparé au Bizarre incident du chien pendant la nuit, livre que j'avais beaucoup apprécié lorsque je l'ai lu il y a maintenant quelques années. De plus, une autrice coréenne, voilà une nationalité que malheureusement je n'ai pas l'occasion de croiser souvent mais je compte bien y remédier.

    Le postulat de base me paraissait très intéressant : Yunjae est un jeune garçon atteint d'alexithymie, c'est-à-dire qu'il ne ressent pas les émotions comme les autres êtres humains. Il ne comprend pas les émotions comme l'amour, la haine, la peur, le chagrin... Son cerveau est ainsi fait. Sa mère et sa grand-mère ont dû lui expliquer les codes afin qu'il puisse évoluer en société : comment réagir à telle ou telle situation ? Que dire face à quelqu'un qui pose telle ou telle question ? Quand sourire ? Quand rire ? Il est bien évidemment la cible des remarques pendant sa scolarité mais ça ne le touche pas. Un jour, un drame arrive et il se retrouve seul. Il fait alors la rencontre de Gon, qui est son exact opposé : il parle fort, il est violent, insultant, vulgaire. Ces deux-là vont nouer une amitié improbable.

    J'ai bien aimé la première partie du roman, pendant laquelle on se focalise sur Yunjae, son éducation, sa façon de voir le monde. Le récit étant narré de son point de vue, ça nous donne une vision directe sur ce qu'il pense, ses questionnements. Malheureusement, dès que Gon entre dans l'histoire, les choses se sont corsées pour moi. C'est un personnage que j'ai détesté. Le récit prend alors une tournure qui devient de moins en moins crédible, jusqu'à la fin que j'ai trouvée irréaliste au possible, et qui ne colle pas du tout avec ce que j'imaginais et avec ce que l'autrice nous proposait au début du récit.

    L'écriture est simple mais agréable, les chapitres sont très courts, ce qui donne du dynamise à l'histoire et permet de lire le roman très rapidement. Le tout reste un peu trop Young Adult pour moi... Le niveau d'anglais est très accessible.

    En bref, une découverte qui avait tout pour être intéressante mais qui m'a perdue en deuxième partie avec des scènes très peu crédibles et le retour des clichés du genre YA.


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  • Titre : L'Ascension de Camelot, livre I : La duperie de Guenièvre

    Autrice : Kiersten White

    Edition : De Saxus

    Genre : fantasy

    Pages : 405

    Ma note : 

     

    Résumé :

    La princesse Guenièvre arrive à Camelot pour épouser le charismatique Roi Arthur, mais elle n’est pas celle qu’elle prétend être. Son vrai nom et sa véritable identité sont un secret.
    La magie a été interdite dans le royaume et le sorcier Merlin qui en a été banni a trouvé un moyen de protéger le roi : faire de Guenièvre sa femme… et sa protectrice contre ceux qui veulent voir la ville du jeune souverain tomber.
    Pour sauver la vie d’Arthur, sa nouvelle épouse va devoir naviguer dans une cour où les anciennes valeurs qui s’opposent au changement côtoient de nouvelles voix qui se battent pour un monde meilleur.
    Mais au cœur de la forêt et dans les sombres profondeurs des lacs, la plus terrible des menaces attend pour récupérer ce qui lui est dû… Les chevaliers d’Arthur croient qu’ils sont assez forts pour faire face à n’importe quel danger, mais Guenièvre sait qu’il faudra bien plus que des épées pour garder Camelot libre.
    Des joutes meurtrières aux trahisons et aux romances interdites, La duperie de Guenièvre propose une lecture inédite et fascinante de la plus grande des légendes. Le combat entre la magie et le fer, le bien et le mal. Une œuvre forte, novatrice et indispensable.

     

    Mon avis :

    J'ai eu un peu peur en commençant ce livre avec tous les reproches qui ont été faits à la maison d'édition concernant la mauvaise traduction. Au final, même s'il y a effectivement quelques maladresses et quelques tournures de phrases qui ne veulent rien dire, j'ai beaucoup aimé ma lecture !

    L'intrigue est somme toute assez classique mais le fait que ce soit un retelling de la légende arthurienne lui donne un twist bienvenu. Je n'ai pas trouvé de longueurs dans le récit, j'ai beaucoup aimé découvrir la version de Camelot de l'autrice. C'était très agréable de parcourir cette cité mythique et de voir comment l'autrice se l'est appropriée. 

    Au niveau des personnages, nous suivons principalement Guenièvre, Arthur et Mordred. D'autres personnages secondaires sont également présents comme Brangien, Tristan, Lancelot ou Merlin. Les autres chevaliers de la table ronde ne font que quelques apparitions et j'espère qu'on les verra plus dans la suite. J'ai beaucoup aimé la façon dont a été traitée Guenièvre : ce n'est pas une potiche mièvre et niaise, elle s'affirme, elle sait ce qu'elle a à faire, mais elle n'est pas parfaite pour autant. Ses faiblesses et ses doutes la rendent crédible. Arthur est un peu lisse mais je l'ai bien aimé, il a l'air d'être un vrai gentil. Mordred, quant à lui, je ne sais pas encore si je l'apprécie ou pas... Il y a un soupçon de romance dans ce premier tome, heureusement pour moi pas trop ! Il y a aussi de la représentation LGBTQ+, ce qui est toujours appréciable !

    Le système de magie exploité dans ce premier tome est original, c'est la première fois que je lis ça ! J'espère que ce sera approfondi dans la suite parce que j'ai l'impression que nous n'avons vu que la partie émergée de l'iceberg... La présence de Merlin est omniprésente mais on ne le voit quasiment pas. C'est un personnage très énigmatique... Et la bonne surprise avec Lancelot, que je vous laisse découvrir !

    La fin s'accélère et nous offre de belles scènes d'action et des retournements de situation qui me donnent très envie de lire la suite.

    (PS : mauvais réflexe de ma part, j'ai souvent eu tendance à imaginer les personnages de Kaamelott... Ça donne des images... intéressantes !)

    En bref, une excellente découverte et un très bon premier tome qui encourage à lire la suite, en espérant que les soucis de traduction auront été résolus.


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